La Tunisie occupe une position stratégique sur la rive sud de la Méditerranée de par son ouverture sur ses deux bassins, occidental au Nord et oriental à l’Est du pays.

Avec un littoral de 1300 km et un domaine maritime national de 80 000 km2, la Tunisie possède des atouts naturels favorables à la pêche.

En effet, ce secteur de la pêche occupe une place importante dans l’économie nationale dont le secteur primaire représente 1.5% du PIB. De plus, avec une moyenne de 100 578 T, le secteur contribue à raison de 10% dans la production agricole nationale.

Il s’agit d’une activité qui représente la deuxième position de point de vue exportation (après l’huile d’olive) avec une valeur oscillant entre 205 et 250 millions de dinars, présentant 17% de la valeur des exportations agro alimentaires nationales en 2008.

Renforcement de la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire efficace pour la gestion du secteur de la pêche , avec  notamment l’entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2010, de l’application de la directive européenne de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). 11347 barques et unités de pêche (Tab1)

 2. Principaux opérateurs : congélation, transformation et conditionnement

La congélation des produits de la pêche est également une activité à part dans la branche des produits de la pêche et elle est orienté à 90% vers l’exportation. Elle couvre essentiellement les crustacés, à savoir, crevettes et langoustes, les céphalopodes (poulpes et seiches).

La Tunisie dispose de 38 bateaux congélateurs agrée en 2008 et de 88 unités de congélation des produits de la mer.

Plusieurs techniques sont utilisées pour la conservation et la transformation des produits de la mer, à savoir :

* Les techniques traditionnelles : sont essentiellement le salage (anchois exporté vers l’UE), et le séchage (sardine, poulpe aux Sud tunisien) ;

* Les techniques industrielles : concernent essentiellement la congélation et le conditionnement du thon, de la sardine et des crustacés. 

Réparties le long du littoral, la plupart des unités de transformation sont situées à proximité des ports de pêche. Le nord du pays se spécialise dans la transformation des sardines : près de 48% de la capacité de transformation de ce poisson est concentré au Cap Bon, alors que les usines du sud du pays, sont plus orientées vers le traitement du thon avec 66% de la capacité tunisienne.

Toutefois, la pêche côtière a noté la valeur la plus élevée (143 Millions DT) en participant avec 39.8% de la valeur de production nationale (fig3).  

4 . Investissements :

- Plusieurs incitations en faveur du secteur de la pêche  ont été programmées dont certaines actions sont déjà en cours de réalisation : programmes de mise à niveau, organisation des saisons de la pêche en fonction des spécificités de chaque espèce marine, ainsi que le renforcement du recours à la recherche scientifique

- Renforcement de la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire par  l’application de la directive européenne de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) (Janvier 2010),qui sera accompagnée d’une sensibilisation des pêcheurs tunisiens

- Amélioration du système detraçabilité des produits de la pêche en vue de l’exportation vers la Communauté européenne durant toutes les phases : conditionnement, transformation et transport,.

- Création d’une commission de consultation ayant pour tâche de mieux gérer cette activité. Ces différentes mesures ont été appuyées par la promulgation en 2009 d’une loi relative au repos biologique dans le secteur de la pêche et ses fonctionnalités.

- La mise en place d’un système de contrôle par satellite des embarcations de pêche sera de nature à défendre les richesses halieutiques face à la pêche anarchique.

- Mise en place d’un label qualité pour les conserves de sardine avec un objectif de production de 70 000 T dans l’horizon de 2016

- Objectif d’atteindre une stabilité en production jusqu’à 2011  suivi d’un accroissement de 10 % au cours de l’année 2016 provenant essentiellement du développement de la production de la pêche côtière.

- Aquaculture : accroissement prévu de la production jusqu’à 7,5 milles tonnes en 2011 (+ 177 % par rapport de la production en 2008) et jusqu’à 15 milles tonnes en 2016.

5 . Emplois :

Le secteur  de la pêche et d’aquaculture compte  52006 pêcheurs en 2008 (emplois directe).

6. Evolution de la quantité et la valeur des exportations par espèce au cours des trois dernières années :

En 2009, les exportations du secteur de pêche ont atteint  19286 T équivalents à une valeur de 205.3 MDT contre une quantité de 21492 T et une valeur de 250.4 MDT en 2008 (fig. 4 et fig. 5) :

Diminution de 2205 T (10%) en quantité et 45.1MDT (18%)
Diminution   des exportations des poissons frais et congelés, des crustacés et des mollusques
Augmentation  des exportations des conserves et semi conserve des poissons

Evolution des exportations par mois (comparaison entre 2008 et 2009):

* Chute en cours du premier trimestre de 2009 (avant le repos biologique)
* Stabilité durant le repos biologique (Juillet, Août et Septembre)
* Augmentation durant le mois d’octobre de 250 T et une valeur de 2.4MDT suivi de deux  chutes successives  durant les mois de novembre d’une quantité de 505 T et une valeur de 18.9MDT et le mois de décembre d’une quantité de 120 T et une valeur de 9.3 MDT.

Cette diminution des exportations est due essentiellement à la régression des exportations des produits suivants (fig. 6 et fig. 7):

* Thon frais  de 835 T équivalent à 27.7 MDT
* Crevettes de 653 T équivalent à 10 MDT
* Calmar  de 380 T équivalents à 0.6 MDT
* Poulpe de 176 T équivalents à 6MDT      

- On note une augmentation importante des exportations au niveau des :

* Conserves de sardines de 532 T équivalents à 4.2 MDT
* Conserves et semi conserves d’anchois de 115 T équivalent à 0.9 MDT.

7 . Les plus importantes destinations de l’export :

- Les exportations occupent une place prioritaire dans la dynamisation de l’économie et le renforcement de la position de notre pays sur le marché mondial.
- De ce fait, le nombre des pays destinataires des exportations tunisiennes, augmente d’une année à une autre, soit 37 destinations, en 2009, pour les produits de la pêche.
- Concernant la filière de conserves de sardine, les exportations se font essentiellement vers 13 pays: Algérie, Lybie, Italie, France, Monaco, Japon, Syrie, Burkina Faso, Tchad, Cote d’ivoire, Ghana, Togo et Congo. (GIPP, 2009)

8. Positionnement du secteur

Le secteur de la  pêche  et d’aquaculture représente :
- 8% de la valeur totale de la production agricole
- 17% de chiffre d’affaire total des exportations agricole et alimentaire.

Une attention particulière est accordée pour le développement de ce secteur à travers quatre principaux axes :
- la rationalisation de la gestion des ressources halieutiques,
- la consolidation des travaux de recherche scientifique appliquée,
- la promotion de l’aquaculture
- la consolidation de la compétitivité des produits de la pêche.

1 .Flotte  et population maritime :

Le gouvernorat de Sfax compte 10 ports dont 2 ports commerciaux ( Sfax et Skhira)

Sfax occupe la 1ère place avec 3656 bateaux et unités de pêche (tab7).

La pêche côtière a le nombre le plus élevé des équipements avec  3494 barques avec et sans moteur (fig8).

2. Principaux opérateurs : congélation, transformation et conditionnement:

Le gouvernorat de Sfax compte 10  bateaux congélateurs agrès, soit 26.32% du nombre total des bateaux.

21 unités de transformation et de conditionnement sont installées dans la région de Sfax soit 25.93% du nombre total des établissements industriels en Tunisie.

•         Transformation de sardine :

En  2009, installation de 2 nouvelles unités au sud pour atteindre une capacité de transformation de sardine de 31 T/j.

•         Transformation de thon :

En 2009, installation de 2 nouvelles unités pour atteindre une capacité de transformation de thon égale à 130 T/j (

3. Production et principaux produits (crustacés, poulpes, seiches, conserves,)

3.1. Quantité de production

Le gouvernorat de Sfax participe avec 12.58% de la quantité totale produite, soit 12653 T, provenant essentiellement de la pêche au chalut. 

• Production des poissons bleus :

   En 2008, la production des poissons bleus a connu une évolution de 82 T en comparaison avec l’année 2007, pour atteindre 488 T.

  Dans le cadre de la promotion de l’activité des poissons bleu, l’état a programmé l’installation de 10 unités modernes de pêche de poisson bleu au niveau du gouvernorat de Sfax, soit 10 %d u nombre totale des unités : dont 4 sont déjà achevés et 4 en cours de réalisation.
  
  

• Production du thon :

* Classé 3ème fournisseur régional du thon, le gouvernorat de Sfax a produit 228.9T en 2008 :

• Production des crustacés :
  
  

  

• Production des Poulpes :

* Le gouvernorat de Médenine participe de  48.6 % de la production nationale suivi par le gouvernorat de Sfax avec 29.72% (fig. 17)

Au niveau de Sfax, la pêche côtière   est classée en première place de point de vue production  des poulpes avec 303T, l’équivalent de 79.58% d’une quantité totale égale à 380T..

• Production des mollusques  (bivalves : coquillage):

 Production des moules et huitres :

* Au niveau du gouvernorat de Sfax, la production des huitres est répartie entre 4 ports principaux (fig. 18)